I kinda... Feel lost, you know?

Franchir cette porte n’était peut-être pas une si bonne idée que cela, après réflexion. Cependant, le gamin, qui n’avait que treize ans, ne souhaitait pas y songer plus longtemps. S’il avait fait une erreur, il en paierait le prix, voilà tout. Sans compter qu’aucune vision ne s’était déclenchée pour l’avertir d’un quelconque danger, ce qui était plutôt rassurant. Ce qui l’était moins, c’était d’être seul, de ne pas avoir la compagnie de ses insupportables frères à ses côtés. Il aurait été agacé par leur présence mais ils l’auraient protégé en cas de problème. Un soupir passa les lèvres du garçon à la chevelure verte et il s’avança un peu plus dans l’endroit où il venait d’arriver. Cela ne lui semblait plus être son monde. Peut-être n’était-ce qu’une impression. Il ne comprenait pas vraiment. En tout cas, l’enfant s’avança un peu dans la ville, s’amusant à faire comme si le sol sous ses pieds était une marelle invisible. Il s’amusa donc à sauter sur le sol, alternant entre le faire à cloche-pied ou bien avec les deux. Jusqu’à ce qu’il marche sur l’un de ses lacets et vacille. Cela était généralement le signe qu’il devait cesser de faire l’imbécile.

Son esprit se fit un brin embrumé tandis qu’une vision se dessinait devant ses yeux. Cette ville, remplie d’habitants, d’individus qui l’entouraient, puis qui disparurent, brutalement. Qu’est-ce que cela voulait dire ? Que cet endroit avait été habité ? Qu'il allait l’être ? Son corps chancela tandis que Lain tentait de se remettre du choc de la vision. Autant ne pas se poser trop de questions. Il était rare que les images mentales à long terme soit claires de toute manière. Pour calmer sa respiration trop rapide, le gamin s’appuya contre un mur, pour ensuite se laisser glisser contre ce dernier et être assis sur le sol. Le coin semblait désert, ce qui était étonnant. Si ça se trouve, c’était une ville fantôme ! Ce qui aurait justifié sa vision. Rah, cela l’embrouillait sans raison valable. Pour se concentrer sur ce qui l’entourait, le garçon ramena ses genoux contre lui et tapa ses doigts, en rythme, contre sa peau nue. Il ne portait qu’un short et un t-shirt un peu trop grand et androgyne ce jour-là.

On était.. Samedi ! Le jour de ma tournée. Pff... J'y étais obligée. De toute façon, cette ville ne s'entretenerais pas toute seule ! Je lui aurais demander depuis bien longtemps autrement ! Je marchais dans ma ville. Balançant mes bras au fil de mes pas. Je commençais alors à sautiller et à chanter comme une débile [ ce qui ne change pas de moi dans la réalité xD ]. Ma voix se fit juste [ Euh... vraiment ? ]. Je me mis alors à chanter une de mes chanson fétiche :
Hakasama no chou de SNoW, une chanteuse japonaise [ qui existe ! ]. Je chantais cette chanson en boucle, un peu comme si je l'avais dans les oreilles. La musique avait surement été inventé par les Dieus ! Je continuais à sautiller en tournant sur moi même. Je terminais ma course, en chantonnant, derrière la bibliothèque. Pourquoi étais-je là ? Je haussais les épaules et repris ma chanson où je l'avais laissé. Puis, alors que je tournais sur moi même, un jeune homme s'imposa à moi. Un jeune homme aux cheveux vert, tapant sur ses genoux. Quesce qu'un enfant venait faire ici ? Avait-il traverser la porte ? Je m'approchais chantant plus doucement et plongeais mon regard dans le sien, souriante. Je stoppais ma chanson.

_ Bonjours jeune homme, en quoi puis-je t'aider ?

Je croisais les mains derrière mon dos attendant sa réponse...

La musique rythmait l’existence de l’enfant. C’est ce lui permettait de ne pas perdre le fil de ses pensées, de ne pas vivre en ayant peur de ses visions, celles qui surgissaient n’importe quand, parfois même en plein milieu d’une conversation. A cet instant, il aurait aimé avoir sa guitare, pour jouer quelques notes, ne pas se sentir trop perdu. Cependant, cela aurait demandé qu’il puisse la brancher et il ne n’avait nulle part où se poser ici. Surtout qu’utiliser l’électricité des gens était plutôt impoli. Et, tandis que le rêveur dérivait lentement dans son propre esprit et la mélodie qu’il était en train de créer, il se rendit compte qu’une voix avait résonné dans la ville pas si fantôme que ça. Quoique, peut-être n’était-ce encore qu’une vision ? Parfois, elles semblaient si réelles qu’il était incapable de discerner le vrai du faux. Heureusement, Lain savait que les personnages qui se dessinaient devant ses yeux ne pouvaient jamais lui parler et qu’il n’était que spectateur en général. Donc, la demoiselle devant lui était belle et bien vivante, enfin en théorie. En enfant de bonne famille, il se redressa, et croisa les bras, simplement.

« Bonjour. »

Son ton était ennuyé, comme souvent. Ce qui paraissait étrange avec la lueur brillante présente dans son regard. Il faut dire que tout cela était une grande aventure pour un garçon de treize ans. Même s’il était medium. Durant une poignées de secondes, il songea aux paroles de son aînée et à ce qu’il pourrait bien lui répondre.

« Il y avait une porte, voyez-vous. Et je suis arrivé ici sans trop comprendre… Au début je pensais que c’était une ville fantôme mais visiblement non. »

Sa tête se pencha légèrement sur le côté tandis qu’il réfléchissait. Il était poli avec ses aînés, grâce, là encore, à son éducation et parlait sans doute mieux que les autres gamins de son âge. Et puis, tandis qu’il y réfléchissait, toute cette histoire lui semblait de plus en plus étrange. Une porte ? Une ville presque déserte ?

J'avais cesser de chanter, pour me pencher vers le jeune homme. Après lui avoir demander si je pouvais l'aider, il se leva, et me salua. Son ton était ennuyé. Si il resterait là, il ne s'ennuierait pas ! Ça, je pouvais lui garantir ! Il ajouta ensuite qu'il avait franchi la porte, et qu'il pensait que cette ville était fantôme. Et bien non ! J'étais là, et d'autres personnes aussi ! Je lui souris. Après tout, il avait le visage d'un enfant, mais un enfant mature. Tandit qu'il penchait légèrement la tête, je respirais à fond, prète à me lancer dans un simple discour.

_ Bonjours jeune homme ! Je me nomme Fumiko, Fumiko Nurokawa, je suis le Maire de cette ville. Si je peus t'aider en quoi que se soit, n'hésite pas !

Souriante, les mains dans le dos, j'attendais peut-être vainement sa réponse...
Je penchais également la tête, pour réfléchir à la raison pour laquel la porte était apparu devant lui... Avait-il quelque chose à se reprocher ? Ou, comme Eliath, avait-il tout simplement franchi cette porte sans le vouloir ? Je n'en savais rien ! Lui demander maintenant n'aurait pas été polie. Si bien que, je préférais me taire et attendre...